Ancrage, enracinement… Comment ça marche ?

 

Voici un petit guide pratique de branchement à la Terre et à Soi, issu de mon expérience de thérapeute…

L’ancrage, l’enracinement, c’est quoi ?

Pour parler d’ancrage et d’enracinement, les mots les plus simples sont les meilleurs. Etre ancré, c’est se sentir relié à la Terre, sentir son corps et être connecté à ses sensations, tout en étant pleinement conscient de l’instant présent.

Cela paraît tout simple (et peut vraiment l’être !), mais, dans mon cabinet de psychologue et thérapeute, je vois très souvent des personnes qui ont perdu leurs racines, et qui n’habitent que le haut de leur corps (voire qui n’habitent plus du tout leur corps), et leur mental a pris le dessus… Ce sont des personnes souvent stressées, qui ont des pensées négatives très présentes, qui n’arrivent pas à faire de pauses ni se détendre, qui ont des migraines, des douleurs dans le haut du corps, qui n’arrivent pas à « empêcher leur cerveau de penser » en particulier au coucher, qui ont la sensation de ne pas tenir le rythme…

Si vous vous reconnaissez dans ce portrait, il est grand temps de vous ancrer… !

Dans mon cabinet de psychothérapies toulousain, je parle souvent du duo gagnant respiration et ancrage. Ce couple parfait, tellement simple et naturel, peut aider, à la fois en situation d’urgence (moment d’angoisse,…) et pour accompagner un travail plus profond d’exploration de soi. Ces deux « outils », qui sont en fait la redécouverte de capacités naturelles, amènent à abaisser le contre de gravité du corps, souvent un peu trop haut… Chacun gagne en apaisement, en conscience de soi, en niveau de sensations corporelles, émotionnelles et énergétiques.

Comme toute pratique aidant à recontacter à soi et à sa corporalité, il est possible de redécouvrir des émotions ou des sensations plus difficiles. En effet, se relier à la Terre, se relier à soi, c’est se relier à sa totalité, avec ses jeux d’ombres et de lumières. Je conseille donc, au début, de pratiquer avec un thérapeute ou une personne connaissant très bien ces pratiques, qui pourra vous accompagner au besoin. Mais, vous le verrez très vite par vous-même, ce sont les sensations positives et les améliorations dans votre quotidien qui prennent largement le dessus ! Lors que je fais découvrir l’ancrage et l’enracinement aux personnes que j’accompagne, elles ne peuvent plus s’en passer et cela devient même souvent un réflexe quotidien!

 

Des effets rapides et durables, si l’on pratique au quotidien !

Certes, si vous pratiquez de temps en temps quelques exercices d’ancrage, vous vous sentirez très probablement mieux dans l’instant, plus apaisé, détendu, serein et concentré… Mais les meilleurs effets sont ceux qui résultent d’une pratique régulière. Seulement quelques minutes par jour, pour des effets vraiment intéressants !

En tant que psychologue, j’utilise souvent l’ancrage, et j’en ai largement constaté les effets positifs, au bout de quelques semaines de pratique.

Voici les bénéfices durables que l’on a pu me rapporter le plus souvent (pour des personnes pratiquant 10 minutes par jour, pendant un minimum de 4 semaines) :

  • Une détente corporelle et une baisse de certaines douleurs chroniques
  • Plus de sérénité
  • Plus d’énergie
  • Plus de sécurité, de confiance en soi et d’affirmation de soi
  • Plus de concentration et d’efficacité cognitive
  • De meilleures relations
  • Une meilleure gestion émotionnelle et plus de joie au quotidien
  • Un meilleur sommeil

En résumé : moins de stress, de peurs et de douleurs, plus de confiance, d’assurance, de plaisir et de sécurité !

Bien entendu, il ne s’agit pas d’un outil magique qui règlerait tous vos problèmes en quelques jours… Ce n’est absolument pas cela ! Comme je l’ai dit, et je le rappelle ici, il s’agit de pratiques qui permettent de se connecter à soi dans toutes ses dimensions, et qui sont très utiles pour gagner du confort au quotidien et accompagner un travail approfondi sur soi par plus de sécurité, de confiance et de sérénité.

 

En pratique, comment faire ?

Tout ce qui vous permettra d’avoir plus de contact avec la Terre, le sol et votre corps peut être considéré à mon sens comme de l’ancrage !

Les pratiques sont nombreuses, je vous présente ici celles qui me semblent les plus efficaces et celles que les personnes que j’accompagne préfèrent.

Je ne détaille pas ici les exercices, d’autres articles viendront sur ces différents points. Et, comme je vous l’ai dit, le mieux est de débuter avec un professionnel compétent.

 

1 – Les pratiques corporelles :

Les exercices que je vous propose ont une double finalité :

  • Ramener du contact, des sensations et de l’énergie dans le bas du corps, ce qui facilite l’ancrage
  • Faire de l’ancrage de manière plus « directe » (brancher sa prise de terre et avoir du contact avec le sol)

 

Voici donc quelques exercices :

  • Mettre des sensations dans le bas du corps :
    • Frotter les pieds au sol, ou encore faire rouler une balle au sol sous le pied, se masser les pieds.
    • Sauter, en veillant à atterrir en fléchissant les genoux et en détendant le haut du corps. Il faut avoir la sensation à l’atterrissage de s’enfoncer dans le sol.
    • Frapper le sol ou donner des coups de pieds dans un ballon (pas dans quelque chose de dur…). Vous pouvez aussi faire un son quand vous frappez.
    • Allongé sur un matelas, lever les jambes en l’air, à 90°, et pousser vers le haut. Ceci met beaucoup de tension dans les jambes. Si des vibrations viennent, laissez-les faire !
    • Toujours allongé sur le matelas, frapper les jambes au sol. Là encore, ceci met de l’énergie et de la tension dans les jambes. Je vous conseille d’ajouter un son quand vous frappez.

 

  • Pratiques d’ancrage :
    • S’assoir par terre, de préférence sur un sol « naturel » (herbe, terre, sable…) pour sentir le contact
    • Marcher pieds nus, de manière consciente, en développant vos pas et en sentant bien les appuis et le contact au sol
    • La respiration abdominale, debout ou en position assise de préférence. Pour mieux sentir votre gravité basse, vous pouvez pousser dans les pieds à l’expiration, comme pour vous enfoncer.
    • S’adosser contre un mur ou mieux un arbre, fléchir les genoux à 90° (en fonction de votre confort) de manière à s’assoir sur un siège virtuel. Vous pouvez, à chaque inspiration, pousser dans les pieds comme pour enfoncer vos racines.

 

2 – Les méditations et visualisations :

Tout cela se fait en pleine conscience, c’est-à-dire dans l’écoute de ses sensations, dans le moment présent et dans une posture de compassion et de douceur.

  • La méditation de l’arbre : en position assise ou debout, de préférence en extérieur (mais c’est tout à fait faisable chez soi). Commencez par prendre un temps pour respirer profondément et rentrer à votre écoute. Imaginez alors que, depuis votre bassin et vos pieds, que des racines s’enfoncent dans le sol et se nourrissent de la terre. Remontez le long de votre corps, pour peu à peu, devenir un arbre, avec votre tronc, et votre tête et vos bras qui deviennent des branches et des feuilles. Ecoutez vos sensations, imprégnez-vous de la solidité de l’arbre, sa stabilité, sa sérénité… alors que le bas de votre corps est fermement ancré, le haut gagne en légèreté.
  • La méditation de la montagne : de la même manière que pour la méditation de l’arbre, vous devenez peu à peu une montagne, solide et dense à sa base, aérienne et fraîche au sommet !
  • L’ancrage à la Terre : assis ou debout, imaginez de longue racines (rouge ou marron) qui s’enfoncent dans le sol. Imaginez que ces racines vont jusqu’au centre de la terre. Imaginez que, par ces racines, une énergie dense, solide et sereine vous envahi, de bas en haut. Sentez la gravité qui s’exerce, et qui attire votre corps tout entier vers le sol. Sentez les appuis et la solidité, la fiabilité du sol qui sera toujours là pour vous soutenir. Cette sensation de stabilité, de confiance s’inscrit dans tout votre corps, l’énergie de la terre remonte et nourrit chacune de vos cellules. Sentez votre contact à la terre, qui nourrit et soutient. Une fois terminé, visualisez une image, une sensation que vous pourrez conserver tout au long de votre journée pour vous rappeler cet ancrage : des racines sous vos pieds, des semelles qui s’enfoncent, des aimants dans vos pieds qui vous attirent au sol… Bref, ce qui vous aidera à rester au sol !
  • Mantra personnel : pendant que vous méditez ou simplement quand vous avez un moment de calme, répétez-vous un mantra personnel que vous aurez construit. Il doit être simple et vous rappeler l’ancrage et l’enracinement. Par exemple : « Je suis ancré, serein(e) et confiant(e) ». Répétez-vous le mentalement ou, mieux si vous le pouvez, à voix haute. Vous pouvez aussi le chanter, le danser…

 

3 – Le travail sur le chakra racine :

Les chakras feront l’objet d’articles à part, je ne mentionne ici que quelques éléments.

  • La couleur rouge : à la suite d’une méditation ou d’un exercice, visualisez la couleur rouge. Elle est associée au chakra racine. Vous pouvez visualiser cette couleur au niveau du fond du périnée. Faites vivre cette couleur ! Elle peut par exemple devenir plus ample et gagner votre corps tout entier à chaque inspiration, et aller dans la terre à chaque expiration.
  • Les racines : un peu comme pour la méditation de l’arbre et de l’ancrage à la terre, visualisez des racines rouges qui partent de votre chakra, par vos jambes et vos pieds. A partir de votre chakra racine, vous pouvez visualiser une colonne rouge qui remonte le long de votre axe, nourrit et soutient tout votre corps, tout en vous donnant une belle énergie et une belle densité.
  • Les images ou les mots en lien avec le chakra racine : au cours de vos visualisations ou de vos méditations, vous pouvez vous concentrer sur des mots (que vous répétez) ou des images en lien avec le chakra racine. Portez votre attention sur ces éléments vous amène à nourrir votre chakra racine. Quelques mots ou images pour vous aider : la terre, la solidité, la densité, la matière, l’éléphant, les racines, la base, la nourriture, le corps, le commencement…

 

4 – Le contact avec la nature :

  • Marcher ou s’assoir en pleine nature
  • Travailler la terre ou le sable, jardiner
  • Aller au contact des arbres (s’adosser, s’assoir tout près, se mettre en contact…)
  • Marcher pieds nus dans la terre, l’herbe, le sable, l’eau… ou sur un sol ayant du relief et de la matière

 

5 – D’autres idées ?

  • Les activités physiques (marche, course à pieds…) ou manuelles (bricolage, poterie, jardinage…).
  • Danser (particulièrement les danses orientales et africaines).
  • Ecouter de la musique (de type percussions, basses) ou des sons de la nature.
  • Prendre du plaisir à manger, boire (de l’eau…).

 

Ancrez-vous le plus souvent possible !

Cela doit devenir un réflexe, un rituel de bien-être, à l’écoute de vous-même ! Quelques minutes chaque jour, c’est idéal, et cela peut changer la façon dont vous allez vivre la journée à venir ! Plus de recul, de connexion à soi, de détente, de confiance…

Plus vos pratiques d’ancrage seront personnalisées, plus elles seront efficaces. Faites-vous confiance, et comme je vous le dis souvent, soyez créatifs et bienveillants avec vous-même !

Plus vous pratiquerez, plus votre ancrage sera présent au quotidien : vos racines ne vous quitteront plus, votre prise de terre sera branchée en permanence…

Prenez donc le temps, dans votre quotidien, de vous déconnecter de l’ego et du mental, pour mieux vous connecter à vous-même et vos besoins profonds !

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